Maître
Wang Xiangzhaï




Ses disciples
Sa fille
Yi
Quan
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Ses débuts
Wang
Xiangzhaï eut la chance de naître en 1885 dans le village de
"la forêt de la famille Wei" à Shensian dans la province du
Hebei. Cette région était également le pays natal de l'un des plus
grand boxeur de son temps, Guo Yunshen. Wang apprit les arts martiaux
pour renforcer une constitution physique trop fragile. A 14 ans, il
commença à apprendre le Xing Yi Quan (la boxe de la forme et de la
pensée) auprès de maître Guo. Il devait toute sa vie témoigner une
profonde reconnaisance à son premier maître.
Son
périple à travers la Chine
Après
la mort de Guo, il décida de partir de sa région natale à la
recherche d'autres maîtres. En 1913, il fut engagé comme instructeur
dans l'armée à Pékin. En 1918, à 33 ans, il abandonne sa situation
et commence à voyager.
Sa première étape fut le monastère de Shaolin, réputé pour sa boxe
de "l'école du coeur et de la pensée" (Xin Yi Men), une
technique apparentée au Xing Yi Quan. Après avoir passé quelques mois
en compagnie du bonze Henglin, il repart et parcourt le Hubei puis le
Hunan, avant d'arriver dans la province de Fujian.
Dans le fief du Shaolin du sud, Wang rencontre un autre expert du Xin Yi
Men, Fang Qiazhuang, avec lequel il fraternise et compare sa pratique.
Ce dernier lui présente Jin Shaofeng, un expert de la boxe de la grue.
Quelque temps plus tard, Wang retourne dans le Hunan.
Il passera plus d'un an dans la province de Chang Sha, auprès du
maître Xie Tiefu ( surnommé Grande Barbe Xie), qui pratiquait
initialement le Wu Dang Quan, et était reconnu comme le premier maître
de la région du sud. Wang a rapporté que Xie le surpassait en combat
à mains nues et avec armes. Il devait déclarer : "en dehors de
maître Guo Yunshen, je fus profondément influencé par maître
Xie".
Au retour de son voyage dans le sud, Wang a rencontré à Pékin
le maître de Tai Ji Quan Yan Shaohou ainsi que Liu Fengchun, un maître
de Baqua zhang.
La
formation du Yi Quan
Dès
1925, Wang entreprit de développer son école. Dans son enseignement, Wang
ne suivit pas la tendance qui, à partir des années vingt, accorda une
place de plus en plus prépondérante à la pratique des enchaînements
(tao-lu). Il trouvait que l'on attachait trop d'importance
à la forme extérieure en négligeant la concentration d'esprit pendant
l'entraînement. Il créa une méthode personnelle à partir des principes
suivants :
" l'intention est dégagée par la
forme, la forme se manifeste à partir de l'intention, la posture suit
l'intention, la force est émise à partir de l'intention."(tiré
du yiquan yaodian).
Sa méthode se fonde sur l'immobilité posture de l'arbre
(zhan zhuang), le déplacement (mocabu), le développement et
l'expression de la force (shili,shisheng,fali) et le combat avec les
"poussée des mains" (tui shou) et la
séparation des mains
(sanshou).
Il changea le nom du Xing Yi Quan en Yi Quan (boxe de l'intention ou de
l'esprit). Il
recruta ses premiers disciples dans sa famille. Puis il se rendit à
Tianjin où il se lia d'amitié avec Zhan Zhaodong (1889-1940), un boxeur
adepte du Xing Yi Quan et du Bagua zhang jouissant d'un important
prestige. Ce dernier lui présenta de nombeux élèves parmi lesquels
Zhao Enqing, Zhang
Entong et Zhao Fengyao.
Trois ans à peine après la fondation du yi quan, Zhao Enqing remportait
les épreuves de combat lors de la troisième
compétition nationale d'arts martiaux organisée à Hangzhou. A
l'époque de ce tournoi, Wang rédigea le premier traité exposant ses
conceptions "le Yi Quan Zhengui, le principe juste de la boxe de la
pensée".
En 1929, à Shangai, son cours attira des boxeurs tels que Cao
Zhendong, Zhu Guolu, Zhu
Guozhen, Bu
Enfu. Toujours prêt à démontrer le bien-fondé
de ses principes, cette année-là, il affronte victorieusement un boxeur
poids léger d'origine hongroise.... Le
nouvel essor A
Pékin, en 1937, le Yi Quan connut un nouvel essort. A peine arrivé, Wang
fut défié par une célébrité locale, le maître de boxe Hong Xuru,
qui s'avoua vaincu au troisième échange. Stupéfaits par cette
défaite, les élèves de ce dernier s''empressèrent de rejoindre la
nouvelle école. L'un d'entre eux, Yao
Zongxun (1917-1985),
devait
devenir son successeur.
A ce moment, semble t-il, Wang distingua deux cours : le combat (au domicile de Yao
Zongxun), et le "Yang sheng", la pratique de santé.
Parmi les visiteurs étrangers, il faut signaler le japonais Kenichi
Sawaï, un adepte du Budo qui suivit des cours de Yi Quan avant de
propager une conception personnelle sous le nom de Tai Ki Ken.
En 1940 apparut le nom de Da Cheng
Quan (la boxe du grand
accomplissement), qui devait être fréquemment employé entre 1940 et
1946. Ce terme
ne semble
pas avoir reçu l'entière approbation de Wang Xiangzhai. Quoiqu'il en
soit, on considère que c'est au cours des années quarante que
l'art du Yi Quan atteignit son apogée.
En 1941, Wang distingua 6 disciples qui étaient parvenus à la
compréhension de l'art du combat en leurs donnant un nouveau nom qui
contient l'élément Dao (la voie).

Zhao
Enqing reçut le nom de Daoxin
Han Xingqiao
reçut le nom de Daokuan
Bu Enfu
reçut le nom de Daokui
Zhan Entong
reçut le nom de Daode
Zhao Fengyao
reçut le nom de Daohong
Yao Zongxun
reçut le nom de Jixiang
( successeur de wang Xianzhaï ). Aprés
l'instauration du nouveau régime en 1949, il abandonna l'enseignement
martial pour approfondir les applications thérapeutiques de la posture
de l'arbre (zhan zhuang).
Il s'est éteint en juillet 1963 dans la ville de Tianjin. Le
Yi Quan aujourd'hui
A
Pékin, l'enseignement martial continue avec les deux fils de Maître Yao
: Yao Chenguang
et Yao Chengrong,
et avec son meilleur élève Cui Ruibin.
Dans le sud de la Chine et à Hong Kong, les fils de Maître Han Xingqiao
Han jingyu et Han Jingsheng,
continuent l'enseignement de leur père et de Han Xingyuan.
La diffusion du Yi quan martial dépend
essentiellement de la lignée Yao et Han.
En Amérique, le Yi quan s'est développé grâce à maître Fong Ha, élève
de Han xingyuan.
En Grande Bretagne, le maître Yu Yongnian introduit l'aspect santé avec le
Zhan Zhuang.
En Pologne, un disciple de Maître Yao Chengguang introduit le Yi quan à
l'est.
En Finlande, un jeune disciple de Han Jingyu diffuse le Yi quan dans les
pays nordiques.
Au Japon, Kenichi Sawai a créé le Tai Ki Ken, ses
disciples
suivent l'enseignement de Yao Chengguang.
En France, le Yi quan a été introduit par Ilias Calimintzos,
unique
occidental à avoir été initié par maître Yao. Il suit maintenant l'enseignement de maître Cui Ruibin.
Maître Li Jian Yu (élève de Wang et de Yao) fait
régulièrement des stages en France.
Maître Yu Yongnian a aussi initié les Français au Zhan Zhuang. Son
enseignement continue avec le maître Guo Guizhi
(élève de Yu et de Yao).
La fille de maître Wang, Wang Yufang, est venue une fois en France
par l'intermédiaire de Minh shan (Disciple de Cui
Ruibin)
pour promouvoir l'aspect santé du Yi Quan. Des
différences existent dans l'enseignement de ces différents maîtres.
Aujourd'hui, seule la ligné des
disciples de Yao Zongxun et de Han Xingqiao enseigne et forme des
adeptes du Yi Quan martial. Pensée du Maître
"
Les grands mouvements
ne sont pas aussi efficaces
que les petits mouvements.
Les petits mouvements
ne sont pas aussi efficaces
que l'immobilité.
L'immobilité est la mère
du mouvement éternel "
Sources
:
"Shaolin à wudang" de José Carmona
édition Trédaniel
" Dacheng quan" de Guo Guizhi édition de
Charles Antoni l'Originel
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